De Lausanne au sommet...

Minuit moins cinq. Nous sommes sur le point de partir de Lausanne. La motivation est maximale, chacun est en pleine forme. Mais nous ne sommes pas à l'abri d'un problème technique...

23h55 : prêts au départ

Lancés comme des boulets de canon, les relais se succèdent à travers Morges, St-Prex, Allaman, Rolle, Gland... lorsque soudain c'est déjà la panne. Le porte-bagages de Nic et Pierre ne tient plus que par une vis. Et nous n'avons pas de vis de rechange. Le cerveau de notre réparateur d'urgence fume ! En moins de 10 minutes, une solution de fortune est trouvée : ce sera un patin de frein qui remplacera désormais la vis manquante !

01h44 : passage du Pont du Mont-blanc à Genève

La poisse nous poursuit : après un temps record jusqu'à Genève, une crevaison nous arrête alors que nous étions équipés des légendaires pneus Schwalbe ! Il faudra 9 minutes à l'équipe technique pour réussir à gonfler le pneu suffisamment fort.

02h30 : crevaison peu après l'entrée en France

Nous pouvons enfin foncer vers le but pour rattraper le temps perdu. Nous roulons roue dans roue, à tel point que Nic et Pierre terminent leur course à 40 km/h tout droit dans un fossé. Aïe aïe aïe !! Que reste-il de nos deux compagnons et du pauvre légendaire tandem de Froidevaux ?

Nous avons finalement une chance inouïe : plus de peur que de mal, quelques égratignures et beaucoup de terre. Le vélo est intact et une fois l'émotion passée, nous reprenons la route.

03h58 : Nic et Pierre gardent le sourire après une chute à 40 km/h dans un talus

La montée commence depuis Le Fayet, tout d'abord sur une bonne route, qui, aux abords de Bionnassay se termine par des côtes à plus de 15%. Le tandem de course - prévu pour la vitesse - cale dans de telles montées.

05h28 : à l'approche de Bionnassay, il faut pousser

Arrivés à Bionnassay, le temps de préparer les gourdes et de prendre les sacs, nous enchaînons directement avec la marche.

5h55 : en route pour le Nid d'Aigle

Cette fois-ci, nous sommes sûrs d'être à l'abri des problèmes techniques. Mais c'est sans compter sur le mythique équipement d'Ago, dont le sac se déchire lamentablement. Il a ainsi trouvé moyen d'être le plus léger du groupe (donc le plus fort).

6h36 : quelques minutes avant la fin du sac d'Ago

Les chamois et les bouquetins nous regardent passer en se demandant pourquoi nous sommes si pressés.

7h23 : ça grimpe de tous les côtés !

Nouvelle transition pour laisser les baskets et passer aux chaussures de montagne avec tout de suite les crampons. Nous nous lançons à l'assaut du refuge du Goûter au milieu de nombreux autres alpinistes.

Ago part devant pour acheter de l'eau au refuge où nous préparerons notre 3ème boisson avant d'attaquer la partie sommitale. Nous laissons les sacs au refuge et partons avec la veste autour de la taille.

10h05 : départ en direction du Dôme du Goûter

10h26 : la montée se poursuit sous un soleil radieux

10h46 : à l'approche du Dôme du Goûter

10h56 : l'altitude commence à se faire sentir

11h27 : sommet du Dôme du Goûter

Nous croisons plusieurs groupes partis tôt de Tête Rousse ou du refuge du Goûter. La montée se redresse après le refuge Vallot.

12h16 : juste au dessus du refuge Vallot

12h17 : le sommet semble à portée de main

Le paysage devient de plus en plus majestueux. L'arrête se découpe au fur et à mesure de l'approche du sommet.

12h23 : Nic et JC sur l'arrête

12h34 : Nic et JC sur l'arrête

12h58 : sur l'arrête sommitale

13h01 : sur l'arrête sommitale

Après plus de 13 heures d'effort depuis Lausanne, nous arrivons enfin sur le plus haut sommet des Alpes. La vue est incroyable et la météo exceptionnelle. Nous assistons au décollage de parapentistes depuis le sommet.

13h15 : nous voici enfin au sommet du Mont-Blanc

Le plaisir se lit sur les visages, c'est un beau moment !

Mais il ne faut pas trop s'attarder. Il reste encore 3500 m de descente à pied et près de 140 km de vélo pour rentrer à la maison...