Expédition au Cho-Oyu - Accès

Avant de nous rendre au Népal, nous avons pris un vol pour le Ladakh où nous avons passé un mois "d'acclimation", entre trekking, visites de monastère et enseignement du Dalaï-Lama. Arrivée ensuite à Kathmandu où un challenge nous attend : terminer les achats de nourriture, la préparation du matériel technique et la fabrication d'une tente pour le camp de base, réceptionner le matériel envoyé par fret aérien, obtenir les visas chinois... le tout en 2 jours !

Nous retrouvons Dom, arrivé directement à Kathmandu qui a déjà pu réceptionner le matériel envoyé par fret aérien. Très rapidement, le groupe se divise en une "équipe nourriture" et une "équipe technique".

C'est la course durant deux journées bien remplies qui ne nous laisseront guère le temps d'apprécier les aspects culturels de Kathmandu : courir au marché, tester les réchauds Tata et acheter du kérosène pour 4 semaines, parlementer à l'ambassade chinoise pour obtenir les visas et vérifier que notre officier de liaison sera à la douane le moment venu, dénicher le bon tissu et les pieux de bambous pour confectionner la tente du camp de base, etc. Finalement, nous terminons par un bon repas dans les restaurants qui ne manquent pas à Thamel.

Mercredi 4 septembre : mission accomplie, nous avons rassemblé tout le matériel nécessaire et nous avons de quoi tenir un siège de 4 semaines à partir du camp de base. A 5h30 du matin, tout est prêt et nous embarquons à bord du bus que nous avions réservé. Nous prenons la route du Tibet, par la Friendship highway...

La Frienship highway, qui n'a d'autoroute que le nom, nous mène à la frontière. Nous avons de la chance, car cette année, les éboulements ne sont pas trop importants et nous parvenons aisément jusqu'à la douane chinoise. En raison du décalage horaire (heure de Pékin oblige), nous patientons deux bonnes heures avant de pouvoir poursuivre...

Sur plus d'un kilomètre, les véhicules sont interdits. Il faut donc payer des porteurs pour nous aider à transporter les quelque 500 kilos de matériel de l'autre côté du Friendship bridge.

Arrivés au Tibet chinois, notre officier de liaison nous prend en charge et nous devrons passer la nuit à Zangmu en attendant que le bureau de douane chinois ouvre pour pouvoir viser nos passeports. Nous reprenons alors la route en direction de Nyalem (3700 m), à travers des gorges vertigineuses.

En direction du col La Lung La (5050 m), le paysage change : les gorges font place à une vallée plus large, et nous traversons les premiers villages tibétains, au milieu des cultures d'orge.

Nous arrivons alors à Tingri (4300 m), où nous quitterons la Friendship highway pour partir vers le sud en direction du Cho-Oyu. Nous passerons deux jours à Tingri pour que la montée se fasse progressivement.

A l'écart de la route principale et des cafés-restaurants-bars chinois, le village tibétain de Tingri nous invite à la découverte.

Tous les moyens sont bons pour se déplacer sur ces hauts plateaux...

C'est la saison des moissons. Nous assistons à de magnifiques scènes : chansons tibétaines et face nord de l'Everest en toile de fond.

Pierre propose une petite séance de centrifugation pour ces enfants infatigables !

Et nous reprenons la route en direction du camp de base chinois. Au fond, le Cho-Oyu nous dévoile son versant nord-ouest (à droite, dans l'ombre sur la photo) par lequel nous ferons notre ascension.